Un des plus anciens témoignages qui mentionne la danse chez les Acadiens de l’Île date de 1770. Il s’agit d’un commentaire que le révérend William Drummond, un ministre presbytérien écossais en visite à l’Île, a écrit le 4 juin dans son journal lors de son passage à Princetown (Malpeque) où il a rencontré plusieurs Acadiens « who were very kind ». Le soir, il est allé veiller chez une famille acadienne où il a dansé : « At 9 went to another house where the French were convened, had a dance and spent the evening in jollity[i]
Une autre observation nous amène au début des années 1800. Elle est de John MacGregor, un autre Écossais, qui a demeuré sur l’Île de 1797 à 1826 et qui semble avoir assez bien connu les Acadiens. Il est l’auteur de plusieurs livres dans lesquels il publie des récits de ses voyages qui comprennent plusieurs observations sur les moeurs des Acadiens de l’Île-du-Prince-Édouard. Dans son livre British America publié en 1832, il évoque leurs divertissements : “Dancing, fiddling, and feasting, at Christmas, at Mardi-Gras, before Lent, and feasting at or after Easter…”[ii]